Ce qu’il faut savoir :

Les pays nordiques sont parmi les principaux fournisseurs de fourrure dans le monde :
Danemark : 1er producteur de fourrure de vison
Finlande : 1er producteur de fourrure de renard
Norvège : Selon Norges Pelsdyralslag, l’élevage d’animaux à fourrure emploie quelque 500 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 300 millions de couronnes en Norvège. Le pays scandinave représente aujourd’hui environ 1 % de la production mondiale de peau de vison et entre 2 et 3 % de la production de peau de renard.

Plusieurs scandales ont éclatés dernièrement dans l’industrie nordique

La bonne nouvelle !

Photo d'un vison dans son habitat naturel

Le gouvernement norvégien a présenté mercredi 10 avril, un texte visant à l’interdiction d’ici à 2025 des élevages d’animaux à fourrure, moyennant des indemnisations financières.

Le projet de loi envoyé au Parlement interdit la possession, après février 2025, d’animaux voués à être tués « en vue d’une vente ou d’une quelconque autre utilisation de leur fourrure ».

Cette interdiction résulte d’un accord politique conclu en janvier 2018 lorsque le gouvernement de droite s’était élargi au petit Parti libéral qui réclamait une telle mesure.
Les 250 fermes que compte le pays seront toutes fermées d’ici 2025. Le bout du tunnel est donc proche pour plus de 600 000 visons et 100 000 renards élevés et tués chaque année.

La Norvège devient donc le 1er pays nordique à bannir tout type de ferme à fourrure sur son territoire mais 10 pays européens l’avaient déjà précédée (Macédoine, Monténégro, Bosnie, Croatie, Slovénie, Autriche, république tchèque, Allemagne, Pays-Bas, Suisse)
En 2000 le royaume uni avait été le 1er pays au monde à bannir toute production de fourrure.
De même un nombre grandissant de marques annoncent la fin de leur recours à la fourrure animale.

Et pour les employés ?

C’est une question toujours difficile à soulever… Que vont devenir ces hommes et ces femmes qui travaillent dans ces fermes ? Même si je suis contre ces pratiques, il faut aussi que ces personnes puissent retrouver un travail et subvenir aux besoins de leur familles.

Donc même si le secteur s’était fait à l’idée d’un démantèlement progressif, il a dénoncé le niveau d’indemnisation financière des éleveurs. Selon Guri Wormdahl, porte-parole de l’organisation Norges Pelsdyralslag représentant les professionnels « On nous propose quelques couronnes qui sont loin de réparer le démantèlement programmé des élevages » « Tel que cela a été ficelé, cela va mener des éleveurs tout droit à la faillite », a-t-elle fait valoir. Le gouvernement estime à environ 500 millions de couronnes (52 millions d’euros) la somme à verser aux éleveurs au titre du démantèlement ou de la reconversion de leurs activités.


Mais au fait, y-a-t-il encore en France ce type d’élevage ?

Photo d'un vison blanc dans une cage

En effet, malgré le flou artistique pour trouver des informations, il y aurait encore une dizaine d’entreprises dans lesquelles sont élevées des animaux spécifiquement pour leur fourrure : des milliers de visons et de ragondins. Il y aurait aussi une vingtaine des élevages de lapins, mais qui servent d’abord à produire de la viande, la fourrure est ensuite vendue.

Sur la dizaine d’entreprises, 8 sont membres de la Fédération française des métiers de la fourrure et de l’Association des éleveurs de visons. “À ce titre, ils respectent les normes françaises et européennes sur l’élevage et sur la protection animale” et veillent à ce que les visons puissent s’accoupler naturellement, aient “la possibilité de construire un nid, et que les petits puissent demeurer auprès de leur mère dans leur jeune âge”, assurent les professionnels cependant La Fondation Brigitte Bardot ne partage pas cet avis.

Ainsi, les associations demandent leur interdiction, comme en Norvège, la fondation 30 millions d’amis a fait faire un sondage : 86% des Français interrogés veulent la fermeture de ces élevages consacrés uniquement à la fourrure.

Elle a aussi lancé une pétition qui a recueilli plus de 300.000 signatures pour demander l’interdiction de ces fermes. Les Belges l’ont fait, l’Italie, mais pas question en France.